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Télégramme 4 mai 2015

  • Photo du rédacteur: PARC
    PARC
  • 4 mai 2015
  • 5 min de lecture

Rugby. Focus sur les bénévoles du RAC

4 mai 2015

Pour les matchs qui se déroulent les week-ends, les bénévoles du club oeuvrent... Pour les matchs qui se déroulent les week-ends, les bénévoles du club oeuvrent toute la semaine, dans l'ombre. Les matchs du Rugby club d'Auray se déroulent le dimanche. Ces rencontres sportives demandent, en amont, une préparation tout au long de la semaine. Elle est assurée, par les bénévoles, des personnes de l'ombre, mais indispensable pour un club. Aujourd'hui, ils sont à l'honneur.

1 h 20 : c'est le temps que dure un match de rugby. Pour le Rugby-club d'Auray (Rac), ces rencontres se déroulent le dimanche, pour les seniors, et le samedi pour les jeunes. Pour qu'elles se passent dans les meilleures conditions, les bénévoles s'activent tout au long de la semaine. Le coup d'envoi est donné le lundi matin. « C'est le moment le plus important de la semaine », confie Michel Gauthier, un des entraîneurs de l'équipe première. Une dizaine de personnes se réunissent, parfois moins, parfois plus. Qui fait les courses ? Qui s'occupe de la cuisine pour les joueurs ? Ils répartissent les tâches qui seront confiées à chacun. Pendant ce temps-là, Manue s'active. Il faut laver les maillots pour faire briller les couleurs du club, dimanche. Le nettoyage du club house s'impose aussi. La veille, la troisième mi-temps est passée par là...

« Même obligation qu'un club professionnel »

Le lendemain, les joueurs se retrouvent vers 18 h, le soir, après le travail. « Le Rac est un club amateur. Néanmoins, nous avons les mêmes obligations qu'un club professionnel de Fédéral 1 », précise l'entraîneur. Au programme, c'est musculation. « Un moyen pour les gars de se retrouver et de débriefer le match du week-end », ajoute ce dernier. Le mercredi matin, en prévision des déplacements du week-end, il faut réserver les cars pour les équipes concernées. Un budget qui représente 25.000 € par an. L'après-midi, en avant pour l'entraînement des jeunes rugbymen du club. Eliki, Sunia et Erwan ont en charge de faire progresser les minimes et les cadets, mais aussi de leur inculquer les valeurs que véhicule le rugby. Pendant ce temps, « Jacotte » arrive pour relever le courrier. Mika, capitaine de l'équipe première, prend le relais avec les juniors. À 18 h, les coaches seniors se retrouvent pour mettre en place la séance de leurs joueurs. « On essaye de mettre en commun ce que l'on a préparé chacun de notre côté », souligne Michel Gauthier. Après l'effort, le réconfort. À partir de 22 h, Christian, dit « Cricri » offre aux joueurs, une réhydratation bienvenue, au bar du club. Le jeudi, c'est le calme avant la tempête. Pas grand monde dans les alentours du club. Cependant, Michel s'adonne à un travail de fourmi. « Je contacte les joueurs un par un, pour m'assurer de leur présence dimanche, mais aussi pour faire le point avec les blessés ». Deux jours avant le match, ça se précise. Rémy est chargé de faire les courses. La liste ? Oranges et abricots secs que les joueurs mangeront à la mi-temps. Michel et ses acolytes s'activent. Il faut définir les compositions d'équipes et préparer le second entraînement de la semaine. « Pour être performant, il faut se mettre dans la tête que nous sommes des professionnels », analysent-ils. 22 h, Christian est toujours là. Boire un verre après l'entraînement renforce la cohésion d'un groupe.

Place au match le week-end

Le samedi, place aux jeunes. Toutes les catégories sont en lice. Les bénévoles sont là, ainsi que les éducateurs. « Il y a certains samedis, c'est compliqué. On manque parfois de personnels », regrette Michel Gauthier. Après les rencontres à domicile, un goûter est proposé par le club, même aux équipes visiteuses. Les joueurs se donnent rendez-vous à 10 h pour un décrassage et une répétition des combinaisons sur les touches et les mêlées. Au même moment, Clovis, le cuistot, est aux fourneaux. Le menu, il le connaît par coeur. C'est le même tous les dimanches : jambon-pâtes. Tout doit être prêt dans une heure. À 12 h, les arbitres arrivent, parfois de très loin. Carol s'occupe de leur accueil. Elle leur offre un café et les mets dans les meilleures dispositions pour passer une bonne journée. Xavier et Nico ont en charge de remplir les feuilles de match. Après les rencontres, c'est buffet pour tout le monde. 120 personnes qu'il faut nourrir. « C'est très important que les visiteurs soient bien reçus. Il est essentiel de révéler une bonne image du club », insiste Michel Gauthier. 21 h : coup de sifflet final. Ça recommence demain matin...

Maintien en Fédérale 3 pour les seniors

La saison de rugby en Fédérale 3 est terminée pour le Rac. Pour la deuxième année consécutive, le club se maintient. « Nous terminons septième du classement », analyse Michel Gauthier, entraîneur. « Avec six victoires, nous faisons mieux que l'année dernière ». Et pourtant, le club aurait peut-être pu espérer mieux. « On a loupé le coche contre Parthenay (79), lorsque l'on est battu d'un point », regrette l'entraîneur. L'association sportive compte 300 licenciés pour un budget de 150.000 €. « Nous avons structuré le club sur des bases solides. C'est important pour la suite ».

Préparer la saison prochaine

Cet été, un Fidjien devrait venir garnir le quinze du club. Depuis quelques années, un partenariat avec les îles Fidji existe. Des jeunes internationaux de moins de 20 ans viennent progresser à Auray pendant un an ou deux. Un tremplin pour accéder au monde professionnel. « Cet été, deux Fidjiens ont rejoint les rangs de Béziers (34) en pro D2, explique Michel Gauthier. Ils nous apportent une autre culture du Rugby ».

Cinq dates qui ont marqué le club

1971. Création du club par des amoureux du ballon ovale. Au départ, une trentaine de rugbymen garnissent les rangs du Rac (Rugby-club d'Auray). Les statuts de l'association seront enregistrés l'année d'après, en préfecture.

1993. Création de la première Maison de rugby. Le club house se situe alors derrière le gymnase d'Auray. Un endroit privilégié pour prendre part à la célèbre troisième mi-temps.

1994. Un an plus tard, le club accède, pour la première fois de son histoire, à la Fédérale 3. Une division que quittera le club à la fin de la saison suivante.

2014. 21 ans après, la Maison de rugby est remplacée. La nouvelle salle est baptisée Edma-Frogier, en hommage à cette bénévole, au club depuis ses débuts, disparue tragiquement fin 2014. Un beau témoignage que le club a souhaité lui offrir.

2015-2016. Le club entamera sa troisième saison consécutive en Fédérale 3. Auparavant, il était toujours descendu juste après avoir accédé à cette division. Une preuve que le Rac repose aujourd'hui sur des bases solides. © Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/rugby-focus-sur-les-benevoles-du-rac-04-05-2015-10616471.php


 
 
 

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